

Carnet de Route #7 : Dix-Septième Jour
Et si ça me plaît, à moi, d'être passionnée, avec tout ce que ça implique de bon et de mauvais, et speed dans mon caractère et mes paroles, et nerveuse dans ma façon de croire en ce que je dis et de contredire ce en quoi je crois pas ? Qu’ils aillent tous se faire foutre !

White, de Bret Easton Ellis (âmes sensibles s’abstenir)
Une fois que vous vous mettez à choisir comment les gens peuvent et ne peuvent pas s’exprimer, s’ouvre une porte qui donne sur une pièce très sombre dans la grande entreprise, depuis laquelle il est vraiment impossible de s’échapper. Peuvent-ils en échange policer vos pensées, puis vos sentiments et vos impulsions ? Et à la fin, peuvent-ils policer vos rêves ?

Carnet d’ayahuasca #6 : Sixième Cérémonie
Dans le chamanisme amazonien, on a coutume de dire que l’ayahuasca commence son vrai boulot avec toi quand le serpent qui la symbolise t’a avalé. Comme si elle devait tuer ton moi physique pour te faire renaître au niveau spirituel, de l’autre côté, dans une autre dimension.

Carnet de Route #6 : Seizième Jour
Je commence à comprendre la différence entre regarder un docu sur Arte et être vraiment là. Tu peux pas avoir de recul sur ton monde si t’en sors pas pour voir comment ça se passe ailleurs. L’infinité des modes de vie me laisse perplexe. Le nôtre n’a rien d’universel. Il existe d’autres réalités.

Borderline : Les Entrailles
On ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent. Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? Nous avons besoin de livres qui agissent sur nous - un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous.

Carnet d’ayahuasca #5 : Cinquième Cérémonie
C’est fou, la façon dont l’ayahuasca s’adresse à toi. Comment tu peux comprendre des choses si difficiles, si dures à appréhender ordinairement, sans passer par les concepts, comme si son message imprégnait tes atomes par osmose, et que tu devenais apte à voir au travers de ses yeux.

Carnet de Route #5 : Quinzième Jour
Je me suis sentie happée. J’ai dit à la vieille : Cet endroit est magique. C’est tout ce que ma pauvre pratique de l’espagnol m’a permis de dire, et c’était aussi bien comme ça. Elle m’a répondu : Oui, beaucoup d’énergie circule ici.

Carbone et Silicium, de Mathieu Bablet : Une Errance Métaphysique
La beauté de cette œuvre est justement d’explorer des modes de pensée et d’action drastiquement contraires, engendrés par ce désir unique qu’on croyait propre à l’Homme : être libre. Et il semble que ces I.A. y travaillent pour de vrai, en comparaison de cette espèce qui les a créées.

Carnet d’ayahuasca #4 : Quatrième Cérémonie
Dans le chamanisme, il y a trois mondes, qui sont des plans spirituels. Celui d’en-bas, où vivent les esprits animaux, les plantes maîtresses et les anciens chamans. Celui du milieu, notre monde ordinaire, animé de luttes de pouvoir incessantes. Et celui d’en-haut, éthéré, lumineux, où se trouvent les esprits avancés, spécialisés, souvent disposés à apporter leur aide.

Carnet de Route #4 : Dixième Jour
Tout est trop extrême : la chaleur hallucinante du désert, la distance phénoménale qui sépare chaque ville, la longueur et la rectitude de cette saloperie de panaméricaine, et même, bordel, le poids de ce putain de sac que je me trimballe. Autant dire que tout ça combiné, ça complique pas mal le but que je me suis fixé.

Ayahuasca : La Liane qui libère la Conscience
Il est vrai que toute cette démarche peut sembler celle d’un malade mental. Quand on parle de dynamiter sa zone de confort, pour le coup, l’ayahuasca est une bombe puissance 1000.

Carnet d’ayahuasca #3 : Troisième Cérémonie
Quand je tournais la tête vers Wish, toujours les yeux fermés, mes visions se transformaient. Elles se teintaient de l’énergie qu’il dégageait dans ses icaros. Une sorte de brillance, un éclat.

Carnet de Route #3 : Sixième Jour
Quand Toby m’a demandé pourquoi j’étais partie, je lui ai dit que je voulais juste vivre. Il a répondu d’un air philosophe : vivre pour vivre. Ouais, vivre pour vivre, mec. Voilà.

Nietzsche : L’Homme qui pense par delà le Bien et le Mal
C’est une existence bien solitaire, sorte de grand OUI au tragique qui intègre la souffrance comme inévitable, mais les réalisations qu’elle promet surpassent de loin celles qu’on aurait connues au sein du troupeau. Gagner son propre monde, n’est-ce pas le rêve de tout artiste ?

Carnet d’ayahuasca #2 : Deuxième Cérémonie
Je me suis redressée, la tête levée vers le ciel, me gorgeant de l'énergie fantastique qui circulait en moi, et puis j’ai levé les bras en l’air en inspirant, et les ai étendus comme des ailes…

Carnet de Route #2 : Troisième Jour
Cette ville est pas mal dégueulasse, bien que je sois parfois émue par des trucs qui me toucheraient jamais chez moi : des mécanos en train de s’escrimer sur une caisse qu’avait selon moi peu de chance de rouler à nouveau un jour, un chien galeux, les montagnes entourant le centre urbain en mode favelas...

Fight Club : L’Électrochoc
C’est ici que le Zen rencontre le Chaos. C’est ici que la petite notion gentillette de “quitter sa zone de confort” embrasse sa pleine réalisation.

Carnet d’ayahuasca #1 : Première Cérémonie
Le côté kaléidoscopique était franchement balaise cette fois-ci, bien pire que dans mes souvenirs. Mon esprit était comme diffracté, fragmenté au sein de ces formes qui se divisaient et se reconstituaient, dans des couleurs criardes…

L’Anti-Héros : Mais pourquoi est-il si Sexy ?
Dans un monde où tout un chacun devait avoir l’air tout joli tout le temps, ce mec-ci ne l’était pas.

L’Art et la Conscience
Qu’est-ce que l’art ? A quel moment peut-on parler de véritable création artistique ? Qu’est-ce qui différencie une œuvre qui restera gravée à jamais dans le temps de celle qui ne pourra que divertir puis sombrer dans l’oubli ? Quels sont les mécanismes qui entrent en action dans l’élaboration et l’accueil d’une œuvre d’art ?